Les points forts du conseil communal du 28 mars 2023 et du conseil communal extraordinaire du 31 mars 2023.

Pour le plus grand bonheur de DéFi-MR, un dossier communautaire est sur la table. L’opposition aime accuser la majorité d’éviter ces problèmes. Le contraire est pourtant de mise. Cependant, nous constatons bien la différence entre défendre les droits fondamentaux des citoyens ou brandir des vendettas politiques.
En novembre de l’année dernière, par exemple, la commune a reçu une lettre du ministre Ben Weyts (responsable du Vlaamse Rand) contestant l’utilisation des registres linguistiques dans les communes à facilités sur base d’un certain nombre d’arguments (circulaires Peeters et Martens, règlement général sur les données, etc.).
Selon les avis juridiques dont dispose le collège, les arguments du ministre ne sont pas fondés. Par ailleurs, la lettre n’appelant pas de réponse, la majorité décide, à l’instar de la plupart des communes à facilités, de ne pas y donner suite et de continuer à servir les francophones dans leur langue maternelle de la manière la plus souple possible. Cependant, DéFi-MR ne veut pas laisser passer cette occasion de susciter un débat au sein du conseil communal, mais n’obtient pas de majorité pour son idée de continuer à envoyer une réponse au ministre.

Vient ensuite une série de points administratifs qui sont réglés sans grande discussion, la plupart du temps à l’unanimité. La présentation du nouvel organigramme des services est importante. Celui-ci montre clairement, entre autres, l’importance du manque de personnel au sein de l’administration et la difficulté de pourvoir les postes vacants (20 %). Le bourgmestre s’engage à recourir davantage, dans la mesure du possible, à des procédures alternatives de recrutement (contrats temporaires, etc.).

Les choses commencent à bloquer au point 12, qui concerne le déplacement d’une ligne de construction pour la construction de plusieurs dizaines de logements sociaux par « Elk zijn Huis » au Kruisveld (Champ de la Croix), dans le nord de Kraainem. Il faut un certain temps à l’opposition, qui ne maîtrise pas encore le volumineux dossier, pour comprendre qu’il s’agit d’une décision administrative portant sur une modification du domaine public et non sur le projet lui-même.

Mais les choses commencent ensuite véritablement à s’embourber. Le conseil communal doit approuver une nouvelle réglementation concernant la taxe sur l’occupation du domaine public. Cela se produit lors de travaux, de rénovations, etc. L’ancien règlement expire et le nouveau utilise un système informatique pour simplifier les choses, tant pour les habitants que pour les services. Les tarifs ont été établis sur la base d’une comparaison avec des procédures équivalentes dans des communes voisines.
Les débats sont animés, DéFi/MR dénonce ce « nouvel impôt » malgré qu’il n’en est rien. Ils décident alors que le règlement doit d’abord être discuté en commission. Le bourgmestre explique à deux reprises que des amendements peuvent être déposés par la suite, mais que le report de la décision crée un vide juridique pour la commune, rendant impossible la perception de ces taxes. Le DéFi/MR n’y voit pas d’inconvénient. Les votes sont à égalité (11 contre 11) car un membre de Kraainem-Unie est absent pour cause de maladie. La commune est donc privée de cette forme de revenus jusqu’à nouvel ordre. Pour débloquer la situation, un conseil communal extraordinaire doit se tenir en toute urgence 3 jours plus tard, le 31 mars. Le point est à nouveau soumis au vote. Le coût inutile de ce blocage ne cadre absolument pas avec une opposition qui se pose, soi-disant, en bon gestionnaire des finances communales.

Les feux de signalisation à l’intersection de l’avenue des Pinsons et de l’avenue Dezangré poseraient problème parce qu’ils sont difficiles à voir à cause d’un arbre. Selon un rapport de la police WOKRA, il est conseillé de le supprimer. La majorité du conseil communal – tous groupes politiques confondus – ne pense pas que cela soit dans l’intérêt des riverains. Les feux restent donc en place. Les services vont examiner la situation et voir si la situation peut être améliorée d’une autre manière.
Fluvius et Telenet vont coopérer pour créer « le réseau de données du futur » sur l’ensemble de leur zone géographique via « Netco ». Cependant, Fluvius est le partenaire minoritaire dans cette construction. Telenet appartient à Liberty Global, un groupe côté en bourse. Lors de l’assemblée générale d’Iverlek du 22 décembre 2022, la commune a insisté pour que Fluvius conserve sa minorité de blocage dans Netco. Vu la récente reprise complète de Telenet par Liberty Global, une motion est votée à l’unanimité pour confirmer la position de la commune et sera transmise à Fluvius par le conseil d’administration.

C’est au tour des questions orales :

Anja Vermeulen (Kraainem-Unie) s’interroge sur l’installation d’un système de streaming public des réunions du conseil communal. L’échevine Marie-France Constant (Kraainem-Unie) explique que cette question est suivie dans le cadre d’un accord-cadre depuis 2022. Il y a récemment eu une démo d’un système de streaming qui sera bientôt présenté au collège.

Olivier Joris (Pro Kraainem) souhaite savoir pourquoi les 6 places de parking pour le bourgmestre et les échevins n’ont toujours pas été mises à la disposition de tous les habitants pour compenser les places de parking perdues aux abords des travaux de la ferme van Deuren. La réponse de l’administration est que le département de la mobilité a décidé qu’aucun lien ne pouvait être établi entre les deux. Cette réponse suscite un vif mécontentement parmi les conseillers.

Quant aux questions de l’opposition, les réponses suivantes ont été formulées :

Plainte auprès de Fluvius pour des problèmes de communication en français. Le bourgmestre explique que 90% du site web est maintenant traduit. Il n’y a donc plus matière à se plaindre aujourd’hui, vu les progrès réalisés.

Prime pour l’achat d’un vélo électrique. L’échevine Marie-France Constant explique qu’il y a eu 115 demandes jusqu’à présent. Un budget a été prévu jusque 2023, mais il pourra être prolongé. Une publication sera faite dans le journal communal de juin pour informer les habitants de l’existence de cette prime.